Pourquoi les entreprises guadeloupéennes doivent se restructurer ?
Ayons le courage de devenir plus compétitifs !
L’environnement d’une entreprise (clients, législateur, concurrents, etc.) change en permanence, tout comme l’intérieur de l’entreprise (propriétaires, direction, salariés, procédés, technologies, etc.). Une entreprise qui ne s’adapte pas constamment à ces nouvelles situations, fera tôt ou tard faillite, mettant ses collaborateurs au chômage. Depuis la chute du mur du bloc soviétique, le monde a radicalement changé de visage, tout comme la Guadeloupe dans ces dernières décennies. La mondialisation met certaines entreprises locales en danger et donne des nouvelles opportunités à d’autres.
Les Guadeloupéens eux-mêmes ont changé aussi : La vie sur notre belle île est devenu une vie moderne avec la voiture, la télé par câble ou satellite, Internet à haut débit et le portable. Les informations, le savoir, l’éducation et la formation sont beaucoup plus accessibles qu'avant et cela permet à tout le monde d’évoluer, de réfléchir et donc de changer sa façon de vivre et de travailler. Si les compétences, les objectifs, les valeurs, les attentes et les performances de nos employés ont évolué, une nouvelle manière de les encadrer devient nécessaire.
Dans cette nouvelle situation, l’entreprise entière a intérêt à cultiver un bon leadership, pour amener tous les collaborateurs vers la réussite, en leur proposant des vraies possibilités d’évolution (formation, promotion), en rémunérant les compétences et performances avec un système de prime adéquate, en leur faisant participer et ressentir une considération personnelle pour les efforts fournis — surtout si l’on attend le maximum d’eux. Il faut œuvrer pour établir un climat de confiance au sein de l’entreprise : La méfiance, les conflits non-reglés, la compétition malsaine entre collaborateurs, l’hypocrisie micropoliticienne pour obtenir des privilèges, tuent la performance et toute dynamique positive — en Guadeloupe encore plus qu’ailleurs. Si vous le ratez, vos employés partent ou pire font « démission intérieure », ils se cachent derrière de belles excuses afin de récupérer éternellement le salaire pour le strict minimum d’effort.
Cette modernisation ne nécessite pas seulement des nouvelles compétences des dirigeants et des employés en leadership, communication, travail en équipe, management et autre. Il repose tout d’abord sur une évolution globale de l’entreprise et sa stratégie. Pour cela, on peut améliorer certaines de ses structures, comme le système de prime, les habitudes et procédés de travail, les relations formelles et informelles, les objectifs des différents acteurs, leurs croyances habituelles sur ce qui se passe dans l’entreprise. Comme ces structures sont interdépendantes entre elles, il peut être dangereux d’en changer une seule : Si la direction décide de réduire les dépenses pour la commercialisation, tous les collaborateurs qui touchent une prime sur le chiffre d’affaires se sentent concernés et probablement démotivés. L’idée d’une prime implique en soi, une plus grande participation aux décisions, ce qui entraîne d’autres interdépendances : il faut une communication ouverte et pour cela une confiance au sein de l’entreprise. Nombreux sont les collaborateurs qui vont refuser plus de responsabilités sans cette confiance et sans y être formé suffisamment. Une communication claire pour expliquer les changements et primordiale pour solutionner les problèmes inévitables de résistance.
Une telle restructuration doit donc améliorer toutes les structures interdépendantes en même temps et aboutir à une autre expérience du travail. Elle doit donner une vision pour un nouveau départ, positionner et structurer l’entreprise et ses acteurs face aux nouvelles opportunités et limites de son environnement qui a tant changé. Elle doit notamment être bien réfléchie, bien communiqué et bien suivi après la mise en place.
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