Ouverture du marché de la Caraïbe
Comment faire face à des Problématiques internationales ?
Avec l’entrée en vigueur des accords de Cotonou, le marché des DOMs et des autres états de la Caraïbe vont connaître une plus grande ouverture et liberté dans les échanges commerciaux. Logiquement, ceci implique plus d’opportunités d’écouler ses produits sur un marché élargi, mais aussi une plus forte compétition. Dans tous les pays concernés, les entreprises qui ne se préparent pas au changement risquent d’être marginalisées ou de disparaître. Cependant, les entreprises dont tous les acteurs décident d’évoluer ensemble vers ce nouvel avenir et de jouer leurs atouts peuvent décrocher de réels avantages en termes de rentabilité et de pérennité pour l’entreprise et les emplois. De plus, cette évolution peut permettre de diversifier clients et fournisseurs et donc réduire la quasi-dépendance d’un seul partenaire économique et rendre notre économie plus forte, pérenne et autonome.
Pour se préparer à l’ouverture du marché de la Caraïbe, les entreprises guadeloupéennes doivent réussir à convaincre tous les acteurs en entreprise de s’unir pour évoluer, car ce nouveau marché ne fonctionnera pas selon les modalités et habitudes que nous avons connues avec la Métropole et l’Europe. Par exemple, l’orientation client et l’importance du service rendu est plus capital dans la sphère économique anglo-américaine : Si vous vous orientez sur votre client, vous apprenez à bien parler et écrire sa langue, vous connaissez ses besoins et son fonctionnement et vous vous efforcez de fournir le produit qui correspond à ses besoins, même si cela nécessite des adaptations de votre part.
Comment réussir l’expansion sur ces nouveaux marchés étrangers ? Une autre langue, une autre culture, un fonctionnement juridique, administratif et systémique différent, une autre manière de communiquer, de négocier, d’envisager et de conclure des accords – plein de pièges de malentendus onéreux, d’erreurs juridiques coûteuses qui peuvent empêcher l’aboutissement du projet ou causer des litiges à terme. Au début, il faut un « traducteur culturel, juridique et systémique » pour vous assister dans ces problématiques internationales. En sus d’une traduction littérale, il en rendra compréhensible son sens, qui est basé sur un autre système de référence. Il mettra en avant les options stratégiques et les choix à faire, ainsi que les opportunités à ne pas rater. Dans ce sens, le projet OHADAC pour l’harmonisation du droit des affaires dans la Caraïbe (www.ohadac.com) est une très bonne initiative qui permettra de réduire la complexité des rapports économiques dans la Caraïbe. Les voyages d’affaires, permettant un premier aperçu d’autres pays sont également instructif, mais n’aboutissent guère sur des vrais échanges.
Pour vous, l’entrepreneur, il vous faut une démarche plus agressive et entreprenante : Vous écoulez déjà des produits sur les marchés que vous connaissez. Faites donc traduire vos descriptifs produits et vos documents publicitaires, d’une manière qui correspond au fonctionnement du pays cible et envoyez-les aux clients potentiels dans les pays cibles. Pour établir votre liste de clients potentiels, sollicitez le web (Google, Yellow Pages), les CCI’s des pays cibles, la Direction régionale du commerce extérieur(DRCE) et la liste d’autres partenaires sur son site, qui peuvent vous aider dans votre expansion à l’international. Une fois que vous avez envoyé vos propositions, demandez à ceux qui n’ont pas acheté votre produit, comment vous devez le changer pour l’adapter aux besoins du client (p.ex. réglementation et normes différentes, prix, modalités de livraison ou du contrat, confiance, interlocuteur qui parle la langue du client, nécessite d’avoir un partenaire « joint venture » sur place ou autre).
Soyez entrepreneur entreprenant et ne laissez pas échapper ces opportunités !
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