Ethique et entreprise
Comment une stratégie éthique aide à la pérennité de l’entreprise
Pour réussir, les produits et services d’une entreprise doivent apporter une vraie utilité à ses clients. Certains croient que l’intérêt général serait assuré par un marché libre : Ce marché coordonnerait suffisamment bien les activités économiques que les entreprises et les individus entreprennent en poursuivant leurs buts individuels et égoïstes. En réalité, le marché n’arrive pas toujours à imputer correctement aux producteurs et clients les nombreux effets secondaires négatifs que les activités économiques peuvent engendrer. Ces effets négatifs sont souvent subis par des personnes extérieures : Rappelons-nous des conséquences néfastes causées par la pollution, des technologies à risque (AZF), des cartels de prix (monopoles), des conditions de travail inhumaines et démotivantes, des discriminations, du dumping social ou du protectionnisme des pays riches vis-à-vis du tiers monde.
D’autres croient que ce serait l’état ou la politique, qui puissent suffisamment régler les activités économiques par des lois et règles pour éviter ces abus. Malheureusement, la politique et l’état ne sont pas non plus ‘parfaits’ et les meilleures lois et règles ne réussissent pas complètement à empêcher toutes les conséquences négatives de l’activité économique : les lois protectrices sont normalement votées longtemps après qu’il y ait eu des problèmes graves et ils ont souvent des lacunes et des échappatoires. En plus, l’état n’a pas toujours les moyens de bien contrôler et assurer l’application de ses lois. Finalement, la politique a un champ d’action limité : les élus restent quelque part tributaires du bon fonctionnement de l’économie, notamment du taux de chômage. Ils sont aussi liés aux promesses électorales nécessaires à leur réélection et au lobbying par les différents syndicats et groupements d’intérêts.
C’est donc l’entrepreneur (et les autres acteurs et interlocuteurs économiques) qui a le choix et la responsabilité finale de décider, s’il veut exercer une pratique ou activité non éthique – même si elle est toujours rentable et même si elle n’est pas encore interdite par la loi. C’est certes légal, mais est-ce que c’est aussi légitime ? La plupart des entreprises poursuivent depuis longtemps des objectifs éthiques en même temps que des objectifs économiques, car elles ont compris qu’il ne s’agit pas seulement de coûts supplémentaires, mais surtout d’un atout utile à la réussite et à la pérennité de l’entreprise. L’éthique peut devenir un avantage concurrentiel, qui permet de gagner ou de garder des clients : Pensons à notre label ‘production locale’, aux voitures peu polluantes et à basse consommation, aux produits bios, aux entreprises qui réussissent le recrutement de collaborateurs sérieux à cause de leur bonne réputation. Une conduite éthique renforce également la motivation, la performance et l’identification avec l’entreprise de vos effectifs.
En général, ces entreprises poursuivent 3 objectifs stratégiques en même temps : Bénéfices, responsabilité sociale et écologique. Se limiter à des activités et pratiques éthiques, permet d’augmenter votre réputation, crédibilité et légitimité auprès de ceux qui sont concernés par votre activité : clients, autorités, médias, associations de consommateurs, une société de plus en plus avertie. Vous gagnerez aussi dans les yeux de vos collaborateurs, ce qui permet une meilleure performance avec moins de conflits internes.
Il est motivant de se rappeler qu’une entreprise sert aussi à proactivement construire et forger un avenir positif, qu’il est bien sûr possible de réaliser des bénéfices par des stratégies légitimes, judicieux et utiles d’un point de vue de notre société : Avec une telle vision, vous pouvez beaucoup plus efficacement mener vos collaborateurs vers la performance.
Face à une société et des valeurs en pleine évolution, les mots clés du leadership de demain seront : La légitimité, l’intégrité et l’authenticité.
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